Rouillac
Sur
ce cliché le monument aux morts apparaît devant la porte
principale
Intérieur
de l’église de Rouillac
La
chapelle Saint-Sébastien : |
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La
chapelle Saint-Sébastien :
C’est
vers 1155 que les habitants du quartier de Rouillac érigèrent au sein de
leur village une chapelle qu’ils dédièrent à Saint-Sébastien,
celui-ci les ayant épargnés alors qu’une épidémie ravageait les environs. On remarquait jusqu’à sa démolition commencée
le 15 août 1876, la présence d’une abside qui remontait au XIIème
siècle,
un des restes de la chapelle primitive.
Celle-ci
était éclairée par une fenêtre du XVème siècle dont les deux
panneaux de sa verrière primitive représentaient, l’un le Christ entre
la Vierge & Saint-Jean, et l’autre le martyre de Saint-Sébastien,
patron de la paroisse***.
La chapelle Saint-Sébastien possédait
un calice en vermeil pesant 1marc, 1 once, 4 gros ; un calice
en argent, avec sa patène, un petit ciboire et le haut d’un ostensoir pesant 3 marcs, 1 once, 4 gros d’argent ; une
lampe en cuivre ; trois tasses à quêter, 3 clochettes de cuivre et
un bénitier. Tout fut transféré à Broons en 1794 lors de la Révolution.
Comme nous l’avons vu, c’est un vicaire de Sévignac qui venait le
dimanche y célébrer les offices, l’évêque
de Saint-Malo prélevait
–au grand dam du curé de Rouillac en 1790, sur la
trêve de Rouillac les dîmes suivantes : le trait de Bourgneuf loué
73 livres, le Bas Rouillac, la Jélussais, Pontbriand et Gorf 204 livres,
la Rouvrais, le Bordage, la Corgnais bordant les dîmes de l’Hôpital
loués 85 livres, la dîme de la Brécelais 39 livres, celle de la
Ville-es-Morin 12 livres, le Pont-Rouxel, la Ville Rieux, Launay-Moron,
loués 500 livres plus quelques dîmereaux loués 31 livres.
Lorsque
l’évêque de St Brieuc vint inaugurer la nouvelle église*** le 11 mai
1881, le curé de Rouillac consigna ces quelques lignes :
« Sa
Grandeur dit des choses si gracieuses qu’il fit cesser tout murmure de
la part de ceux qui étaient attachés au vieux sanctuaire et aux vieux
saints qu’ils avaient invoqués toute leur vie.
« Pierre
Boscher, 33 ans, prêtre chapelain de la chapelle de Rouillac, originaire
de Maroué, décédé à la Gomberdière, inhumé à Sévignac le 24 février
1703 en présence de Joachim et Françoise Boscher ses frère et sœur, Péronnelle
Pesrin sa belle-sœur, Perrine Berhault. »
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UNE
CHAPELLE FRAIRIENNE
Souvent,
on évoque la chapelle frairienne de St-Sébastien de Rouillac .
Il faut se garder de confondre la "tréo", trêve (voir
Trévérée), subdivision de paroisse, division territoriale rurale de
base, que nous venons d'étudier, avec la trêve ecclésiastique de
l'ancien régime.
Ce que les documents des XVIIème et XVIIIème siècles
appellent "trêve", c'est le territoire
dépendant d'une église succursale, une sorte de
"sous-paroisse", pourrait-on dire.
Beaucoup de ces trêves ecclésiastiques
sont devenues paroisses et communes à la révolution ou dans le cours du
XIXème siècle. Le rentier des dominicains de Morlaix, en 1663, distingue
bien ces "Trèves" : Locquirec, trêve de Lanmeur, Carantec et
Henvic, trêves de Taulé, des fréries ou frairies, portant des noms de
villages, et qui sont nos "treo-trèves", au sens moderne du
mot. Il est évident qu'une expression comme "treo ar vorc'h,
n'aurait aucun sens si on donnait à "treo" le sens ancien de trève
ecclessiastique
On
y observe ce granit gris que
l’on peut voir dans diverses constructions récentes, ce granit gris
bleu encore employé dans les années 1940 provenait de la carrière de la
Ville-Ducas à Langourla, il renferme du salpêtre.
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LE DEVOIR DE BOUHOURS
Sous
l’Ancien Régime, tous les sujets du seigneur du Plessix Gautron,
ayant passé leur première nuit de noce à Sévignac étaient
obligés de se soumettre à ce devoir sous peine de risquer une amende.
Comme nous l’avons vu au chapitre du bourg de Sévignac, cette tradition
se déroulait dans la Grand-rue du Bourg (actuelle rue du Manoir) où
était planté depuis un temps immémorial un poteau.
Tous nouveaux mariés
issus du bas état étaient tenus de se présenter le lundi de Pâques
avec un cheval « scellé, bridé et avec des éperons » et
devaient rompre contre un poteau deux gaules de bois. Ceux qui échouaient
devaient s’ils étaient du quartier de Rouillac, au dit
seigneur du Plessix où à
son représentant un chapeau orné de trois sortes de fleurs qui étaient
habituellement des violettes, des marguerites et des primevères.
Afin
d’échapper à ce devoir, les
mariés devaient avoir un héritier mâle l’année même de leur
mariage.
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