Bourgneuf - le Manoir

                                                                                                                         

                                                                                                      


   

visite de Bourgneuf par les Cousamis

le Maquis et les Résistants

les Loups

(160 mètres d’altitude)

-peut être formé avec la racine bretonne : bod

(Buisson-bois)

 

 

Familles présentes à Bougueneuf

 

-Trillard 1670-1780

-Rouvrais 1680-1780

-Lorêt    1690-1710 (Le Bourg Neuf)

-Douais   1690-1730 (métairie de Bourgeneuf)

-Lescouët    1690-1700 (le Bourgneuf)

-Duval 1690-1710 (le Bourgneuf)

-Hamonic 1690-1700

-Legac       1720-1730

-Reboux 1720-1730

-Duchesne 1730-1750 (métairie de Bougueneuf)

-Hervé  1740-1750

-Rochard 1730-1750 (Bois Bougueneuf)

 

-Perrin  1740-1750  (métairie de Bougueneuf)

-Paulmier 1740-1750 (métairie de Bougueneuf)

-Lerin 1740-1750

-Richard 1750-1790 (Métairie de Bougnay)

-Denouel   1740-1750 (boisillier au Bois de Bougueneuf)

-Brisourier  1740-1750 (Bois Bougueneuf)

-Cadec 1740-1750 (org.Tréguier,  Bois de Bougueneuf) *

-Morin     1750-1790 (métairie de Bougueneuf)

-Lenée 1750-1760  (métairie de Bougueneuf)

-Guérin 1760-1770

-Lemée  1760-1770  (métairie de Bougueneuf)

-Brillault   1770-1780  (Bougneuf)

 

Le bois de Bougueneuf

 

 

LES MOTTES CASTRALES DE BOUGUENEUF

 

 

Anciennement Bougueneac dans une montre de 1475,  le lieu semble avoir une origine gallo-romaine. 

Un enclos datant probablement de l’Age du Fer a été mis à jour en 2003 lors d’une prospection aérienne du centre archéologique d’Alet. 

C’est très certainement à l’époque féodale, aux environs de l’an mil que l’endroit fut choisi comme site stratégique afin d’y aménager des défenses de types mottes castrales.  

Une motte castrale était avant tout un ouvrage militaire, et au vu des techniques encore rudimentaires de la guerre au  XIè siècle,  la composition  d’un tel site se résumait à l’emploi de bois ce n’est qu’un peu plus tard qu’on incorpora de la pierre à ce type d’ouvrage. Contrairement à la tradition romantique — et anachronique — qui veut que les châteaux à motte aient été édifiés à l’initiative de chevaliers soucieux d’offrir aux manants une protection contre les attaques des Sarrasins ou des Normands, ils sont le plus souvent le résultat d’une concession faite par un suzerain local ou national à un vassal. 

Tout laisse donc penser qu’un vassal des seigneurs de Dinan ait possédé ici une défense. La motte servant aussi de résidence à ses possesseurs, on peu aisément imaginr l’exiguïté de l’espace réservé au seigneur et à sa famille qui habitait le premier étage, le second étage étant réservé à la défense, et le rez de chaussée servant de magasins et de celliers. La forme de Bourgneuf est également à rapprocher de Villeneuve, ces lieux furent défrichés à l’époque féodale.

On connaissait déjà l’une de ces mottes située à l’extrémité orientale, dans l’angle nord, désignée la Butte Laurent***. Cette première motte était décrite comme une enceinte circulaire formée par un fossé entourant une butte un peu aplanie. D’une hauteur de 14 mètres, elle est entourée d’une première enceinte d’une circonférence de 140 mètres, une seconde enceinte en partie disparue mesure le double.  Au-delà de cette seconde enceinte, dans l’angle nord on devine la barbacane. On aperçoit sur le à l’angle nord-ouest  du rempart un éboulis de matériaux, la tradition atteste qu’une partie de l’actuel manoir proviendrait de cette motte. 

L’ensemble dû être  utilisé jusqu’aux environs du XIVème siècle. Cependant, lors de prospections aériennes effectuées le 13 juillet  2002 par le Centre Archéologique d’Aleth,  une seconde motte fut découverte au milieu d’un étang, situé dans l’angle sud du Bois de Bourgneuf, ce qui laisse supposer l’importance de  l’endroit.

On ne sait pas en revanche vers quelle période ces sites furent abandonnés.

 

***La tradition  prétend que sur cette motte s’élevait autrefois le château des Beaumanoir.

 

 

 

L’une des « mottes castrales » de Bougneuf au centre d’un étang, en réalité un îlot aménagé artificiellement lors de la mise en eau du site

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA MOTTE CASTRALE

Peu nombreux encore, aux environ de l'An Mil, les "châteaux" primitifs de bois et de terre vont se multiplier, accompagnant la "révolution cistercienne" et l'intensification du défrichement des campagnes et la croissance démographique. 

Les maîtres des lieux imposent leur autorité en confortant les prérogatives qui leur ont été attribuées par les vestiges d'un pouvoir central très éloigné ... ou qu'ils se sont attribuées par la force, la ruse ou les alliances. 

Ces fortifications, qui traduisent de façon tangible les règles de la féodalité naissante, outre leur fonction défensive, vont devenir des centres de gouvernement et d'administration, sans être de véritables chateaux, qu'elles préfigurent cependant. 

De plan vaguement circulaire, pour tenir compte du relief, les enceintes castrales vont couvrir l'Europe occidentale de la fin du IX° siècle au XII° siècle. 

Ce sont des plates-formes de 10 à 100 mètres de diamètre, parfois légèrement surélevées. Elles sont constituées d'un habitat permanent fait de bois et de torchis. Ces espaces sont cernés d'un fossé profond de 3 à 4 mètres, assez rarement en eau, protégé par un talus fait de la terre qui provient tout simplement du creusement du fossé, armé de palis et de fascines. Une passerelle escamotable ou un passage permanent renforcés d'un appareil défensif permettent l'accès. 

La fin du XI° siècle, voit apparaître une forme castrale plus performante : le château sur motte. De construction aisée, ces bâtisses de bois et de terre essaimeront jusqu'au début du XIII° siècle, bravant souvent l'autorité royale ou ducale. 

En principe, seul le roi ou son représentant, peut accorder le droit de fortifier. 

Nombre de petits féodaux ont profité de la faiblesse du pouvoir royal pour passer outre à cette autorisation.

 

Reconstitution d’une motte castrale

Motte : colline artificielle de terre de forme tronconique, portant une tour souvent accompagnée d’une palissade

Basse-cour : placée en position inférieure par rapport à la motte, elle en est le complément, souvent délimitée par une enceinte, elle contient des bâtiments résidentiels et des bâtiments de service

Rempart : Il est  constitué d’une levée de terre, maintenue  par du bois ou un mur de soutènement. Il porte souvent une palissade ou un chemin de ronde

Fossé : un fossé sec isole la motte & la basse-cour qu’il isole et protège

Barbacane : c’est un ouvrage avancé, placé face à une entrée au-delà du fossé

 

 

La Butte Laurent

 

 

 

La Butte Laurent

La deuxième enceinte

 

 

Le rempart et le  fossé

 

Le flan Est de la butte

 

LE MANOIR DE BOURGNEUF

Relativement transformé, ce manoir devait en partie dater du XVe siècle. Un double porche devait en permettre l’accès,  cependant, il a été supprimé afin de laisser place à de simples ouvertures. En revanche, un fenestrage a été conservé à droite de ce double porche.

 

Le manoir de Bourgneuf

 

 

 

 

Fenestrage du début XVème siècle incorporé dans le manoir de Bourgneuf

 

À Bougneuf,  un vieux puits  est  incorporé dans une remise,

          À droite on observe une remarquable auge

 

 

 

 

La famille Le Berruyer :

La première famille mentionnée à Bourgneuf, c’est la famille Le Berruyer qui portait pour armes «  D’azur à trois pots d’argent » et avait pour devise Meliora sequntur

Cette famille était présente à Bourgneuf dès  1428, avec  Jean Le Berruyer. En 1449, Amice Le Berruyer est cité présent à la Ville Billy, autre village de la paroisse de Sévignac.

Un certain Guillaume Rouxel décédé en 1435, était  marié à PerrotteLe Berruyer de la Maison du Margaro.

 -Jehan Le Berruyer, noble homme à Bougueneac, d’après la montre nobiliaire de 1475.

Jean Le Berruyer  marié vers 1513 à Jeanne Hudelor eut pour héritier Robin époux de Jeanne Gaude. Vers 1569, Jean Le Berruyer fils de Robin épousa Marguerite Volance de Plénée, héritière de la terre du  Tertre Volance et de la Barbottais en Plénée, il eut pour fils François Le Berruyer qui est dit Sieur du  Tertre Volance. En 1691, la terre du Tertre Volance était encore aux mains d’un certain Jean Le Berruyer. Pour autant rien n’atteste que cette famille était encore présente à Bourgneuf vers cette période. La famille Hingant succéda semble-t-il à la famille Le Berruyer au manoir de Bourgneuf.  

Armes Le Berruyer

 

 

Armes Hingant         

 

 

 

 

 Armes du Rocher

 

 

La famille Hingant :

 

La famille Hingant, dont les armes étaient « de gueules à la fasce d’or accompagné de quatre billettes de même en chef, et trois en pointe, posée 2 et  1 »   comptait pour ancêtre Geoffroi, chevalier, de la paroisse de Plestan, mentionné dans une charte de Boquen en 1292. Olivier Hingant, fils puîné de cette famille établie au château du Hac au Quiou, ratifia le traité de Guérande en 1381, il épousa Jeanne de la Tremblaye.  Alain, leur fils épousa Françoise de Quérouart. Les deux générations suivantes comptaient Robert Hingant époux de Marguerite Brillet et Jean Hingant époux de Gillette Guedé. 

De l’union de Jean Hingant & Gillette Guedé naquirent deux fils : Jean, évoqué ci-dessous et Pierre évoqué à l’article de Quihériac. 

Jean Hingant, se maria en 1606 avec Marguerite Bouessel, dame de La Ville-Bouchart, fille de Pierre & Julienne Hattes. Ils sont  cités dans  le registre des baptêmes à Sévignac à deux reprises : Ecuyer Jean Hingant et son épouse Marguerite Bouexel, sieur et dame du Bourneuf,  parents d’un  fille prénommé Françoise née le 15 décembre 1608, l’enfant a  pour   parrain missire Jean Grignart, et pour marraine Delle Françoise Chassault, dame de Launay-Chausanay . François Hingant, fils de écuyer Jean Hingant et Marguerite Bouessel, fut baptisé le 8 août 1610, en présence de écuyer François Glé, sieur du Parga et Delle Guillemette Lelevroux, dame de l’Argentaye. Deux autres enfants issus de Jean Hingant et Marguerite Bouessel verrons le jour, l’un prénommé Jean est titré sieur de la Tremblaye, un second fils prénommé Mathurin est donné sieur de St Maur  Titré sieur de la Tremblaye, Jean Hingant épousera en 1647 Aliénor deCleux.  Joseph leur fils sera seigneur de Bourgneuf.  C’est la famille du Rocher-Parga (voir aussi le Plessix-Gauteron) qui possédait Bougueneuf à la veille de la Révolution. Après, le  domaine de Bourgneuf fera partie du domaine de Limoëlan.  

 

LA FEODALITE

Les rois carolingiens du IXe siècle, en déléguant leurs pouvoirs aux ducs et aux marquis pour conduire les hommes libres à la guerre, et aux comtes pour présider les assemblées de justice, utilisent les premiers ces liens vassaliques de dévouement personnel. Ils transforment alors en vassaux les représentants du ban royal dans les provinces, en exigeant un engagement de fidélité exclusive, en échange des terres jusqu’ici perçues comme simple rétribution. 

De même, ils poussent les membres des noblesses locales à se lier de la même manière aux comtes. Tout un réseau de dévouements individuels se tisse progressivement et remplace les obligations publiques. Cette politique se pérennise, puisque le souverain ne peut refuser à l’un des héritiers d’une délégation royale de reprendre la charge paternelle. 

C’est ainsi que s’établissent des lignages comtaux et que se créent des principautés autonomes au Xe siècle. Puis, à leur tour, les comtes se détachent des ducs avant que ne se créent une multitude de cellules indépendants. Autour de l’an mil, les maîtres des principales forteresses, soutenus par leurs compagnies vassaliques, cessent de se réunir autour du comte et s’approprient le pouvoir de commander et de punir les populations villageoises. 

Le droit de commander et de punir se trouve désormais distribué en un grand nombre de territoires minuscules. Les premiers châteaux furent élevés en Europe à la fin du IXe siècle. Leur apparition coïncide avec l'affaiblissement du pouvoir central et la lutte entre les premiers seigneurs féodaux pour délimiter leur territoire (voir Féodalité). 

Très vite, le château cristallisa autour de sa position dominante et de ses éléments militaires, effectifs ou purement symboliques, la puissance du seigneur et son contrôle sur la région environnante et sur ses habitants. 

Le château pouvait être un retranchement militaire, en particulier au Moyen Âge, mais il était surtout un lieu de pouvoir administratif et judiciaire.

 

« Marie Cadec, 18 jours, fille de Marie Cadec , décédée le 18.3.1747 ; les témoins sont : la mère, Jeanne Michel, Marie Boche, Guillemette Herpé, tous travaillant dans le  dit bois « de Bougueneuf »

Boisilliers

 

 

le Maquis et les Résistants de Bourgneuf
les Loups

 

 

                                                     

 

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