Le Parc de Brondineuf



On conserve aussi aux environs de la chapelle les vestiges de la demeure de l’administrateur du domaine. Le 28 septembre 1778, il est procédé au baptême de John Risdel âgé de 21 ans, ce jeune Américain, originaire de Pennsylvanie n’est autre que le fils de l’administrateur du domaine de Brondineuf. (voir l'acte) Tout semble indiquer qu'il serait venu à Brondineuf sur invitation de Louis Bonaventure de Saint Pern qui se retrouva en Amérique en 1776 mors de la Guerre d'Indépendance accompagnant Lafayette . Le Père de Clorivière (voir Limoëlan) célèbre la cérémonie, assisté de Michel Picot de Limoëlan son frère, le parrain du jeune homme, Dame Thérèse Pélagie des Bras en est la marraine. Voici le compte rendu du baptême de Jean Risdel : « Messire Michel Julien Alain Picot seigneur de Beaumanoir et de Lymoëlan, Renée Jeanne Roche, dame de Lymoëlan, porteuse de procuration pour servir de marraine au lieu et place de dame Thérèse pélagie Anne Guillaudeu, veuve de Vincent des Bas Sablons, écuyer, Chappedelaine, capitaine d'infanterie, Pierre Picot de Clorivière, prêtre, Pierre Guitton, recteur, Pierre Henry, prêtre de Sévignac, Jean Guillaume Macé, curé de Sévignac, René Pierre Fleury, curé de Sévignac, François Huquet, prêtre. » « Ce 17 février 1631 il a été procédé au baptême de Pierre Santier, fils de Julienne Santier, œuvre du Sieur de Brondineuf, baptême célébré en présence de Missire Pierre Guérin, Jacquemine Lemercier et Missire Laurent Gousret. » Une élégante propriété voisine avec la chapelle, la demeure a été élégamment adaptée au cadre environnant, en incluant notamment la porte de la maison de l’intendant, dommage cependant que les inscriptions des monuments aient été dérobées. Une autre demeure d’un certain charme complète le tableau, sur l’arrière est pieusement conservée la fontaine miraculeuse où l’on amenait jadis les enfants souffrant de la peur.

Porte de la maison de l’administrateur		Ruines à Brondineuf : la demeure de l’administrateur

LE PARC DE BRONDINEUF Jadis aménagé à la française, quatre tulipiers de Virginie en ornaient les angles, de part en part, on observe des ossements d’animaux disposés sur le mur d’enceinte, à l’intérieur du domaine. Ces ossements bovins servaient à maintenir en place la vigne du domaine. Dans le prolongement du mur d’enceinte se trouvent les masures du chenil. Une rabine partait de là et conduisait au vivier. Ce parc était lui même cerné de douves.		Le vivier

Le tulipier de Virginie à Brondineuf 12 mètres de circonférence à la base		TULIPIER Arbre à feuilles caduques de la même famille que le magnolia originaire de l'est des États-Unis. Les tulipiers peuvent atteindre presque 60 m de haut et 3 m de diamètre. Les fleurs solitaires jaunes verdâtres en forme de tulipe ont trois sépales, six pétales, de nombreuses étamines et des pistils disposés en une colonne étroite. Les fruits sont des samares (fruits secs à une seule graine prolongés par une aile membraneuse) groupés en cône. L'une des variétés cultivées les plus communes possède des feuilles à bord jaune et une autre des feuilles arrondies non lobées. Le bois du tulipier est très utilisé en ébénisterie. Le michélia, parfois aussi appelé tulipier, appartient à un genre voisin. Classification : le tulipier, Liriodendron tulipifera, appartient à la famille des Magnoliacées. La variété à feuilles à bord jaune a reçu le nom de L. tulipifera variété aureomarginatum et celle aux feuilles rondes non lobées celui de L. tulipifera variété integrifolium. Le michélia a reçu le nom de Michelia fuscata.

Le parc était ceinturé du muret en partie conservé, çà et là on aperçoit encore des ossements bovins insérés dedans et qui permettaient initialement le maintien de la vigne ornant le muret. Ce parc était lui même cerné de douves

FONTAINES AUX VERTUS MIRACULEUSES Les bretons avaient un rapport privilégié avec leurs magiciens, leurs dieux et leurs saints. Il en résulte un nombre impressionnant de croyances et de superstitions. L'imaginaire breton a toujours été fertile car on ne compte plus le nombre de fontaines magiques et de pierres miraculeuses. Il y a bien sûr toutes les légendes et histoires sur la mort, le Saint Graal, la forêt de Brocéliande, ... Mais c'est surtout aux saints bretons qu'est allée la plus grande et la plus longue dévotion. Les saints guérisseurs sont légion en Bretagne, et les hommes les considèrent comme des amis, des proches. Mais en fait, il n'y en a pas plus d'une dizaine reconnus par l'Église. Et pour certain, la sainteté se limite à un ou deux villages. Qu'importe! La foi des bretons est sincère et ils les invoquent avec ferveur. Il existe un saint pour chaque douleur, leur domaine d'action va des rhumatismes aux crises de foie, du mal de pieds au mal de tête. Et souvent on préférait emmener un malade dans une chapelle vouée au saint approprié ou près d'une fontaine magique plutôt que d'appeler le médecin de campagne. A Brondineuf, la fontaine est dédiée à St-Gilles, reconnu protéger de la peur. Ce saint aurait vécu en Provence, soit au VI ou au VIIIème siècle. Ermite retiré dans une grotte, son culte s’est propagé au Moyen-âge. St-Ewen, religieux martyrisé au IIème siècle guerit la colique des nourissons, est lui aussi présent à Brondineuf. La fontaine de St-André protégeait pour sa part les enfants atteintes de coqueluche, celle de Ste-Barbe à Limoëlan était sensée donner un mari aux jeunes filles venues s’y recueillir. Enfin, autre culte hérité des traditions druidiques, celui qui consistait à rouler sur l’un des autels de la chapelle de St-Cado, les enfants atteints de colique, préalablement enveloppés dans un suaire. La fontaine St-Gilles de Brondineuf