
Le
Mézerays
|
|
« Le
lieu et métairie
noble du Mézeray, appartenances et dépendances, issus et rabines,
emplacement de bois de futaye, consistant en la maison principale
contenant de longueur soixante douze pieds, étables, écuries, refuge à
porc, grange, cour, issus, déports,, jardins derrière et
courtil
au pignon, contenant le tout par fond compris le fiond sous les bâtiments
un journal et demy, joignant d’orient à la Noë cy après. La Noë du Mézeray
en terre
labourable et fauchable, contenant un journal, joignant d’orient le
champ rochoux.
Le champ rochoux et la Bedouaudière terre à feu, contenant
ensemble trois journaux…
(Livre
de comptes de 1756) |
La
famille Lécuyer :
A
l’article du Bois de la Touche, nous avons quitté Laurent Lécuyer
& Perrine Davy sa femme. Parmi leurs enfants : Pierre & François.
-Pierre
vit le jour le 28 avril 1770 à Rougeul, laboureur, il se maria deux fois :
d’abord à Marie Legac dont il eut un fils prénommé Pierre né le IV
Frimaire an VIII à Caraboué, marié en juillet 1829 à Catherine Ruellan.
Pierre leur fils épousa Françoise Lécuyer, c’est l’ancêtre
des Lécuyer du Plessix et du Mézerays ; du second mariage de Pierre
avec Marie Jégu naquit au village de Caraboué Jacques Pierre Lécuyer ce
23 juin 1812. Marié à Anne Ruellan, il en eut un fils
prénommé Pierre-Jean, né le 12 mai 1847 au Carouge.
Marié le 8 juillet 1879 à Anne-Marie Ruellan, Pierre est
l’auteur des Lécuyer présents tant au Carouge, à la Gresse que au Mézeray
& à la Ville-Haute. Une partie de cette famille est fondue dans les
familles Moizan et Guitton.
-François,
autre fils de Laurent Lécuyer & Perrine Davy, naquit le 9
octobre 1782 au « Chausé »,
marié à Louise Bizeul, il en eut un fils prénommé Pierre lui-même uni
à Anne Gesret. Ce sont les ancêtres de la famille Lécuyer de la Villéon.
|
|

Maison
au Mézerays |
LA
TOPONYMIE
Discipline
géographique étudiant les noms de lieux, leur origine et leur
signification. La toponymie, qui désigne par conséquent la nomenclature
utilisée en cartographie, est apparue comme science dans la seconde moitié
du XIXe siècle et s’est développée, en France notamment, grâce aux
travaux d’Auguste Longnon et d’Albert Dauzat.
L’étude toponymique
permet de recenser tout lieu habité ou ensemble végétal ou naturel préalablement
identifié ; certains noms peuvent contenir jusqu’à 58 lettres, record
du monde détenu par une ville du pays de Galles tandis que le toponyme
français le plus long comprend 38 lettres.
La toponymie est divisée en
plusieurs branches :
l’oronymie nomme les reliefs,
l’hydronomie porte
sur les noms des cours d’eaux et
l’odonymie sur les noms des rues, la
micro toponymie les noms de parcelles.
Tout nom de lieu a une
signification, toutefois la difficulté est de trouver sa forme et sa
langue originelles. En France, de nombreux toponymes ont une origine
gauloise : ils sont soit composés des suffixes dunum (« forteresse »)
-les Dineux, Brondineuf, Dinan, Dinard…, à l’instar de Châteaudun,
ou euil (« espace découvert »), comme Chasseneuil, soit dérivés des
noms de peuplades gauloises, Saintes tenant notamment son nom des Santons.
L’époque gallo-romaine a également créé des toponymes utilisant les
suffixes acum — Aurillac — ou anum — Frontignan. Les domaines
romains (villae) ont quant à eux donné naissance à des noms de lieux se
terminant par ville, par exemple Thionville. L’apport germanique se
manifeste par des suffixes comme bach (« ruisseau ») — Forbach — et
les Normands ont utilisé des noms se terminant par bec (« ruisseau » de
nouveau) — Caudebec — ou par fleur (« baie ») — Honfleur. De l’époque
féodale datent les noms en court — Azincourt —, très répandus dans
le nord et l’est de la France, et d’autres évoquant directement
l’environnement topographique dans lequel ils se trouvent ; ils désignent
alors soit des hauteurs, comme monts dans Clermont ou podium dans Le Puy,
soit des vallées — Laval. I
ls peuvent en outre signaler la proximité
d’une source, à l’image du suffixe fons présent dans Fontainebleau.
L’édification des châteaux forts a donné naissance à Châteauneuf,
Châtillon, La Tour. De nombreuses localités portent en outre sur le nom
du saint auquel est dédiée l’église — Saint-Martin. Les noms des
plantes ont souvent permis de nommer des lieux habités — Le Pin,
Noyers, Fougères ; de la même façon les noms des propriétaires de
domaines ou des cultivateurs en ont engendré certains, parfois précédés
de Les ou de Chez, parfois en ajoutant les suffixes ière ou erie.
Pendant
la Révolution française, des toponymes ont été bannis, temporairement,
soit parce qu’ils évoquaient, en cette période de déchristianisation,
la religion — Saint-Brieuc devenant Port-Brieuc.
Ainsi, l’évolution
des toponymes à travers les époques, mais également la diversité des
populations et des groupes linguistiques qui les utilisent expliquent
qu’ils puissent être successivement désignés par plusieurs noms.
|
|
LE GALLO
Le
mot patois est péjoratif ; son étymologie n’est pas établie mais le
rattacherait au mot patte.
Ses emplois anciens le donnent comme synonyme
de langue étrangère impossible à comprendre. Pourtant, le mot permet de
désigner les nombreux idiomes servants (ou ayant servi), dans le monde
rural traditionnel, de moyen de communication dans l’espace restreint
d’une communauté.
Les emprunts au breton sont surtout sensibles au
contact de la zone bretonnante et sont relativement peu nombreux. Ils ont
été beaucoup plus nombreux dans le sens gallo breton. «Le gallo a servi
d’intermédiaire pour fournir au breton une foule d’emprunts depuis le
XIème siècle et il permet de mieux connaître le breton et son histoire».
Etymologiquement,
le terme gallo vient du breton –gall
(français).
Attesté pour la première fois au XIVe siècle, très
exactement en 1358 lorsque Charles de Blois duc de Bretagne, s’adresse
en ces termes à Georges Gicquel, « …nostre receveur en Bretaigne
Guallou… ».
Le gallo supplanta le breton dans notre contrée, il
était issu de la langue
d’oïl, elle-même issue du latin tout comme le français.
Quelques mots
gallo :
S’Vignâ
(Sévignac) On rencontre les appellations suivantes : Plebs Seminiaca (en
869), Sivingac (en 1212), Sevinar (en 1218), Syvignac (en 1239), Sevignac
(en 1256, en 1262, en 1266), Sivingnac (en 1269), Sevignac (en 1271),
Seguignac (en 1278), Sevignac (en 1289), Saint Vingnac (en 1303), Sevignac
(vers 1330, en 1340)., Anneu : aujourd’hui ;
vantché : peut être ; ouréteu : casser la croute…

|