Construite
en 1636, l’actuelle chapelle avait remplacé un sanctuaire du XIVème
siècle. Dans les années 1940, une tempête lui arracha sa toiture.
Puis vint le temps de l’abandon, un vieux chêne y avait même poussé
, quand à l’intérieur, même désolation, il est vrai que le recteur
voisin de Broons, avait cru bon devoir s’approprier comme bon lui
semblait du maigre mobilier qui lui restait.
De
l’intérieur, dans les années 1960, un promeneur averti a prit
quelques notes sur l’état des lieux :
«
On trouve la statue de Saint-Ewen invoqué contre les coliques, tenant
un livre ouvert dans la main droite, des bonnets d’enfants y sont épinglés.
Un confessionnal, de vieilles voûtes, un cadre sans image, et sur
l’autel une Vierge coloriée cassée, un crucifix moyen, en cuivre ;
du côté de l’Evangile, dans le cœur le petit saint Gilles en bois,
livre ouvert avec caractères, épingles piquées. »
D’après
notes prises par L’abbé Lemarchand
La
cloche fondue en 1756 portait la mention « RECOUVRAN M’A
FAITE »

ANNE TROSSYER
RESTEE VEVVE EN CE LIEV DE GILLES SON EPOVX DONNE SON COEVR A DIEV 1643
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Aujourd’hui, les statues ont
retrouvé leur place, le magnifique autel en pierre trône au milieu du
cœur clos qu’éclaire des vitraux : l’un relate l’histoire
des deux saints vénérés en ces lieux.
Une partie de l’ancien
pavement a été réutilisé avec talent. Un bénitier recouvert d’une
double mesure dîmière a été conservé du côté de l’Evangile.
L’extérieur de l’édifice
conserve partout trace de celle qui lui donna le jour : Anne
Troussier, dans l’angle sud-est, on remarquera du matériau de
remploi.
Une pierre de Rosette
provenant de l’ancienne chapelle a été retrouvée, elle n’était
pas scellée et ainsi le célébrant pouvait l’emporter avec lui, elle
recouvrait le maître-autel lors des offices.
En 1925-1926 jusqu’en 1942
une messe y était célébrée tout comme aujourd’hui lors de la
St-Gilles
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