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(en
gallo Lé Z’Aouuné)
-latin :
alnus
(Lieu
planté d’aulnes)
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Assurément,
nous sommes ici dans un endroit assis au fond
d’une cuvette, et par conséquent humide, d’où sa dénomination.
La plus ancienne mention du lieu
remonte à 1428, Guillaume de Bron, seigneur de Brondineuf, y possédait
un fief. Guillaume de Bron, était né de l’union de Guillaume de Bron
et de Marguerite de Trémereuc, fille du seigneur des Salles.
Le pré situé près de la
fontaine suggère qu’un habitat ancien s’y tenait, peut être un
premier manoir.
Un
aveu du 12 avril 1576 cite :
« François
Bertreu, fils de Pierre et époux de Bougault Jeanne, les Aulnays, dont
Laurent Bertreu, les Aulnais, épouse Simone Duval fille de feu
Julien… »

Maison
des Aulnais

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La
famille Lesfroy :
Les hobereaux de campagne étaient
nombreux sous l’Ancien Régime
la famille Lesfroy, originaire des environs de Plénée, appartenait à
cette catégorie sociale, tout comme les familles Tronnel
& Lemazier qui lui succédèrent
au hameau des Aulnais.
Cette famille comptait
Maître Alain
Lesfroy & son épouse Claude Gouault, ils étaient sieur & dame
des Aulnais. Ils eurent dix enfants :
Guyonne Lesfroy, baptisée à Sévignac
en 1609 ;
Claude Lesfroy , baptisée
à Sévignac en 1610 ;
Jean Lesfroy, baptisé à Sévignac
en 1612 ;
Guy Lesfroy (Mtre), baptisé à
Sévignac en 1613 épousa à Plénée Anne Barbé (dont il eut quatre fils :
Jean né en 1638, Sieur de
la Mingatière (épouse Catherine Gasche, dont Louise-Moricette Lesfroy
née à Sévignac en 1681, mariée
en 1710 à Maître Jan Camartin d’Eréac originaire de Gascogne
***); François né en 1639
Claude né en 1641 & Julien né en 1656) ;
Julien Lesfroy, baptisé à Sévignac
en 1615 ;
François Lesfroy, baptisé à
Sévignac en 1616;
Bertranne Lesfroy, baptisée à
Sévignac en 1618 ;
Guillaume Lesfroy, baptisé à
Sévignac en 1622 ;
François Lesfroy , baptisé à
Sévignac en 1624 ;
&
Hélène Lesfroy, baptisée à Sévignac en
1626.
-Maître François Leffroy,
Sieur de la Bégassière, frère
de Maître Alain Leffroy épousa à Plénée 1° Olive Couste
dont il eut trois enfants :
Guillaume Leffroy né en 1608 ;
Guy Leffroy né en 1610 ;
Claude Leffroy, née en 1617.
Maître
François Leffroy épousa à Plénée 2° Françoise Gigot dont il eut
trois fils :
Louys Leffroy, né en 1618 ;
Alain Leffroy (Mtre), Sieur
de Belair ; né en 1619, épousa Delle Jacquemine Martel
(dont Urbain né en 1655 ; Julienne née en 1656) ;
& Jean Leffroy né en 1623.
***De
l’union de Maître Jean Camartin & Louise Moricette Leffroy
naquirent trois enfants : Thérèse en 1710 ép. Claude Badouard;
Jacquemine-Marie en 1712 ép. François Cousté; et Charles
François en 1713.
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La
famille Trônnel :***
A l’article de la Douéttée,
nous avons évoqué Maître Mathurin Trônnel procureur fiscal à la
seigneurie du Plessix Gautron &
Françoise Henry son épouse.
Si la branche cadette des Trônnel
resta à la Douettée, la branche aînée vint s’établir aux Aulnais.
Nous suivrons ainsi cette branche à travers trois
des fils de Maître Mathurin Trônnel,
à savoir: Guillaume, Julien
& Christophe Trônnel.
-Guillaume Trônnel
naquit en 1655, il épousa Catherine Lemercier
et en eut une fille Anne Nicole née en 1738 aux Aulnais,
elle était mariée à Guy Derouillac,
elle mourut à Pengly en 1756.
-Julien Trônnel, naquit
en 1658, il épousa
Jeanne Gaubert, leur fils Nicolas (1678-1749) époux de Jeanne Gaultier,
Marie Trônnel leur fille épousa en
1724 Nicolas Lemazier. Elle apporta
les Aulnais aux Lemazier du Grognet.
Les petits fils de Nicolas
Lemazier & de Marie Trônnel jouèrent un rôle important à Sévignac
quand la Révolution éclata ainsi que nous l’avons vu au chapitre
consacré aux maires de Sévignac.
Philippe Lemazier devint maire de
Sévignac en 1832, et c’est sa fille Marie-louise qui transporta les
Aulnais à la famille Frélaut-Ducours lors de son mariage avec Jean Frélaut-Ducours.
Ce sont eux d’ailleurs qui érigèrent
l’actuelle maison des Aulnais en 1836. Le terrain étant marécageux,
il fallut procéder à l’assèchement du terrain destiné à cette
construction. Marie-louise Lemazier & Jean Frélaut-Ducours avaient
plusieurs enfants dont Eugène (1834-1904) qui fut vicaire général du
diocèse de St Brieuc.

L’abbé
Frélaut-Ducours
Les
Frélaut-Ducours possédaient encore la maison des Aulnays jusqu’en
1970, date à laquelle elle fut vendue ; d’autres habitations du
village furent aussi mises en vente dans les années 1970-1980 par la même
famille aujourd’hui fondue dans la famille du Breil.
-Christophe
Trônnel, né en
1661, épousa Mathurine Lemétayer, dont il eut quatre enfants, parmi
ceux-ci : Julien né en 1710, marié à Plénée avec Renée
Guyomard, parmi leurs enfants nés aux Aulnais :
-Renée
Marie Trônnel (° 1739) épousa
Julien Jean Saille, dont le fils Joseph fut officier de santé (voir
Guénochais).
-Laurence
Trônnel (1741-1785) épousa Guillaume Nicolas Goudelin du Manoir,
(voir Manoir)
dont elle eut douze enfants parmi lesquels le futur Conventionnel
Guillaume Goudelin.
(***)
La famille Trônnel a laissé pour témoignage de sa présence aux
Aulnais cette croix dressée au début du XVIIIème siècle, le long du
Roquet qui conduit au bourg via le terrain des sports.
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« Missire
Jacques Lemaignan, Sieur des Aulnais, inhumé le 29 janvier 1680 en présence
de missire Jean
Robert, missire Philippe Lemercier, missire Julien Gicquel, missire
Amaury Allot. »
« Toussaint Leffroy, âgé de 75 ans, décédé aux
Aulnays,, inhumé le7 janvier 1742, en présence de Jean et Renée
Chevalier, François Leffroy ses neveux et nièces. »

La
croix Trônnel
« Jacques
Lemazier, âgé de 29 ans, les Aulnais, Prêtre,
fils de feu Nicolas et feue
Anne Huquet, inhumé le premier juillet 1779 en présence des témoin
qui suivent : G. Lecorvaisier,
Recteur de Plénée, Y.Lecoq, curé d’Eréac, Lemercier Prêtre,
François Huquet, Prêtre, Turmel, curé de Trémeur, R.P.Fleury, Curé
de Sévignac, Rathier Prêtre, G. Macé, Curé de Sévignac, J. Leclerc,
Prêtre, Trobert, Curé de Plénée. »
« Marie
Lemazier, dame du Cours, propriétaire, fille de de
feu Philippe Lemazier et feue Louise Derouillac, épouse de
Monsieur Jean Frélaut-Ducours , fils de feu
monsieur Jean & feue dame Angélique Corbel, inhumé le 3
novembre 1858 en présence de son époux,
61 ans, propriétaire,
et Jacques Gesret, 52 ans, laboureur. »
« Jacques
Lemazier, âgé de 68 ans, maire de Sévignac, propriétaire, de
feu Philippe Lemazier et feue Louise Derouillac époux de dame
Françoise Lemazier, , fille de feu Maître Nicolas et Françoise
Derouillac, a été inhumé ce 26 janvier 1859 en présence de Monsieur
Jean Frélaut-Ducours, 62 ans, propriétaire beau-frère,
monsieur Eugène Frélaut-Ducours, 24 ans, propriétaire neveu.
« Jean
Frélaut-Ducours, âgé de 61 ans, originaire de St-Glen, propriétaire,
fils de feu monsieur Jean & feue dame Angélique Corbel, époux de
Marie Lemazier, fille de feu
Philippe Lemazier et feue Louise Derouillac, décédé aux Aulnays,
tous deux propriétaires, inhumé le 21 novembre 1860 en présence
de Monsieur Eugène Frélaut-Ducours 26 ans, propriétaire, fils,
Jacques Gesret, 54 ans, laboureur ami. »
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La
famille Desriac
Maître Guy Deréac &
Guillemette Rabasté vivaient à la fin du XVIème siècle aux Aulnais,
de leur union naquirent entre autres
enfants : Olivier en 1619, Jean
en 1625 et François en 1636.
Olivier Desréac épousa Maurye Durant, ce sont les ancêtres des Desriac du
Priory, de la Touche-Margaro et de La Touche-Joubin ;
Maître Jean Desréac
épousa Jeanne Lecollinet, ce sont les ancêtres
des Desriac de la Cour et du Noday à Trémeur ;
enfin Maître François Desréac
épousa Anne Lemarchand, ce sont les ancêtres des Desréac
de Saint-Cado et de la Villime.
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En parcourant le village, on découvrira l’ancienne
ferme de la famille Leclerc, qui donna un maire à Sévignac.
Nous le verrons à l’article de la Guénochais,
Georges Mathurin Leclerc, l’ancien procureur fiscal de Limoëllan
devenu maire de Sévignac, exploitait
une ferme aux Aulnais, ses descendants, en ligne directe s’y
maintinrent jusqu’au XXème siècle.

L’ancienne ferme de la famille Leclerc.

Détail
de la cheminée
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La
famille Botrel :
Deux
familles ont longtemps vécus au village des Aulnais, la première est
évoquée à l’article de Pengly, la seconde était issue de
Pierre-Louis Botrel, domestique, né le 19 germinal an VII à Plénée.
Marié
à Anne Audren des Aulnais, en 1827, Pierre Botrel était domestique de
labour. Son fils Pierre sera menuisier aux Aulnais village qui le vit naître
en 1831, il fut marié à Anne Moisan.
Le
petit-fils de Pierre & Anne Moisan également prénommé Pierre sera
laboureur aux Aulnais, il épousera Eugénie Gesret.
Deux
de leurs enfants quittèrent Sévignac pour la région de Loudéac,
d’autres branches se sont fondues dans les familles Auffray &
Cranet.
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Des inscriptions sont gravées
çà & là :
Un linteau de fenêtre donne la
date de 1785, ailleurs, sur un linteau de porte est gravé
l’inscription suivante :

F.P.LECOLLINET,
1868
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Détail
d’ouverture aux Aulnais
ci-dessous :
1786 J : J :J.M.S
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Bâtisse
ancienne aux Aulnais datant de la fin du XVIIIème
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La
famille Audrain :
C’est à la chapelle de
Saint-Cado que se déroula le mariage de Jacques Audren & Julienne
Botrel ce 28 juillet 1643. L’un
de leurs enfants prénommé François épousa Perrine Brunet.
Louis petit-fils des précédents
était laboureur aux Aulnais, il fut marié à Perrine Guitton.
C’est à la Guénochais que
mourut Nicolas fils de Louis, en
l’an XII de la République. La génération suivante, Amateur Audrain
était fixé à la Gâtinais, il avait épousé Anne Guillot de Quénard.
C’est à la Vieille Porte que vit aujourd’hui leur descendante.
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Le
village des Aulnais, d’après une vue aérienne |
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Tandis que
nous quittons ce hameau et nous dirigeons vers St-Cado, voici à gauche
le chemin du Roquet qui arpente vers les hauteurs menant au bourg
de Sévignac, vestige de l’ancien chemin conduisant du bourg de Sévignac
à celui de Mégrit, son amorce est visible au terrain des sports.
Ce chemin
se divisait à hauteur du village des Aulnais qu’il desservait, et se
prolongeait via la « glanerie » de la Métairie des Aulnais
et St-Cado.
Une croix
fut dressée au début du XVIIIème siècle par la famille Tronnel dont
elle porte le nom. Cette croix a été sensiblement déplacée
jusqu’au carrefour qu’elle occupe actuellement.
L’endroit
occupé initialement par cette croix était appelé le Chêne de la
Belle Edmonde.
Une
parcelle située en dessous du terrain des sports porte aussi le nom de
Chêne de la Belle Edmonde.
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A gauche le chemin du Roquet, à
droite l’ancien chemin de Mégrit
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LES
CHEMINS VICINAUX
En
1836, la France adopta un système analogue : aux routes gérées par l'État
s'adjoignaient les chemins vicinaux gérés par les conseils généraux,
construits et entretenus par les riverains sous la forme d'une
prestation de trois jours par an (cinq en 1852) : plus de 550 000 km de
chemins furent réalisés en cinquante ans.
Deux
techniques routières ont permis cet essor.
La
première, élaborée par l'ingénieur français Trésaguet vers 1760,
pose une couche de roulement en cailloutis ou en pavés sur une épaisse
couche de pierres concassées, assise sur un lit de grosses pierres damées
posé sur le sol ferme préalablement déblayé.
La
plupart des chemins étaient des chemins creux, protégés en leur
partie supérieure par des rangées de chênes, impraticables en période
hivernale, et ne voyant quasiment pas le soleil.
Au
nombre des chemins vicinaux qui désservaient Sévignac, citons celui de
Sévignac à Mégrit, prolongement
du chemin vert -à l’amorce de la Salle des fêtes, il était
jalonné par la croix Trônnel, il se divisait ensuite en deux, l’un
des chemins devenait le Roquet,
il descendait aux Aulnays,
l’autre continuait via le taillis situé à mi chemin de la Métairie
des Aulnays et de la Bouillière, passant par St-Cado, il rejoignait
ensuite Pengave.
Le
chemin conduisant à Plénée passait non pas par la Martinais comme
c’est le cas aujourd’hui mais via Pembroc, Rougeul et St-Trillac. A
quelques détails près seuls les chemins accédant à Rouillac et
Broons via Quénard étaient identiques.
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