les Bouilleurs de Crus

                                                                                                                         

                                                                                                      


 

LES BOUILLEURS DE CRUS

Tantôt établis à la rivière de St-Cado, au Gué de Rouillac au Pont de Milaouet ou aux Alleux, les bouilleurs de crus font naturellement partie du paysage d’antan.

Le procédé et la connaissance de la distillation remontent à la nuit des temps.

La technique était connue plus de mille ans avant notre ère. Au début du XVIè siècle, l'alchimiste Arnaud de Villeneuve rédigea le premier traité sur la distillation.

Pourtant, jusqu'au début du XIXè siècle aucune loi ne régissait le "bouillage" qui restait le plus souvent une tradition familiale. Le début de l'automne était consacré à la distillation et la production était destinée aussi bien a des tâches agricoles, vétérinaires ou domestiques qu'a la dégustation.

Il faut attendre Napoléon 1er pour que soit instauré, en 1806 un contrôle sur la production d'alcool fermier.

 

 

Par le recensement très strict de 1903 et les lois de 1914 et 1916 on aboutit finalement a un statut de bouilleur de cru, "acquit", transmissible de père en fils, habilitant les producteurs fruitiers à faire distiller une partie de la production sans excéder un résultat de 20 litres d'eau de vie.

Depuis 1953, ces droits ne sont plus transmissibles. C'est ainsi que d'années en années les bouilleurs de crus disparaissent.

Sur deux millions recensés en 1975, ils seraient aujourd'hui moins d'un million, pour tout l'hexagone, de distillateur, ou bouilleur ambulant, bénéficie d'une franchise lui permettant de louer son alambic dans des lieux autorisés et réglementés, appelés "ateliers publics".

L'alambic est installé sur un lieu autorisé que l'on nomme atelier public.

 Autour de la machine, chaque "atelier" reprend un air de fête.

 Solidement attachés à une tradition qui reste malgré tout vivace, jeunes et moins jeunes se retrouvent dans un esprit proche des veillées d'antan.

Dés lors, c'est la mémoire collective d'un canton qui se réveille et se souvient. On discute, on boit, on mange ensemble autour de l'alambic.

 Le rituel ancestral est toujours le même : on apporte au bouilleur le marc ou le moût résultat des vendanges et des récoltes fruitiers, pressé puis mélangé a du sucre et laissé macéré durant plusieurs mois. De la distillation dans l'alambic on obtiendra l'eau de vie.

Si aujourd'hui les bouilleurs de cru se font plus rares, la fréquentation autour de l'alambic se maintient, car on vient pour l'ambiance, le spectacle en vaut la peine!

 

                   

 

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