Le Jour Monte

                                                                                                                         

                                                                                                      


I

Le Jour monte... et le gai soleil

Chante la chanson du réveil,

Ma Douce :

Étire-toi dans ton grand lit

Comme un oiselet dans son nid

De mousse

L'Ami Printemps n'aime pas ceux

Qui font ainsi les paresseux,

Vilaine!

Mets tes affiquets les moins beaux

Et chausse tes petits sabots

De frêne,

Puis, par la Grève, allons-nous-en !

L'Horizon est rose à présent :

Le jour monte... et la mer descend !

II

Le Soir tombe... et, par l'infini,

Le soleil a déjà fini

Sa ronde.

Et, par delà l'horizon clair,

Il va s'enfoncer dans la Mer

Profonde ;

Sens-tu la brise qui fraîchit ?

Entends-tu le flot qui mugit

Plus proche ?

Gagnons notre nid d'amoureux

Caché, tout là-bas, dans un creux

De roche !

Lève ton regard caressant...

L'Horizon est rouge à présent :

La Mer monte... et le Soir descend !

 

 

 

extrait de "chansons de Jean-qui-chante" ed J. Rueff 1907 -  paroles de Théodore Botrel, musique de André Colomb

 

 

 

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