LA
CHOUANNERIE
La
Chouannerie, guérilla paysanne qui se déroula dans l'Ouest de la France
entre les années 1793 et 1804, avait pour origine l'insurrection contre
les levées militaires, l'exécution du Roi Louis XVI, la persécution des
prêtres refusant de reconnaître la Constitution civile du clergé,
l'imposition du papier monnaie.
Cette guérilla se développa parallèlement
au soulèvement Vendéen.
Les grands chefs furent Jean Cottereau et ses
frères, Boisguy, Boulainvillier,
Boishardy, Cadoudal,
Antoine de Tremoille.
Les Chouans doivent leur nom au
"chat-huant" dont le Hululement était utilisé comme signe de
ralliement. Ce soulèvement connut trois périodes.
La première s'étalant
de l'automne1793 au printemps 1795. Ils sont peu nombreux et ne possèdent
aucune logistique, mal organisés, mal équipés, mal nourris ils ne mènent
que des actions de faible
envergure. Le changement se produit durant les mois d’octobre et de
novembre 1793, où ils sont rejoints par les rescapés de l’armée vendéenne
qui vient de subir la défaite de Savenay.
Les chouans s'organisent autour
des vendéens mais aussi de contrebandiers rompus à la clandestinité, et
de nobles de retour en France. Ils obtiennent la promesse des Anglais pour
un débarquement. A la mort de Robespierre en juillet 1794 la jeune république
propose aux insurgés l'amnistie.
C'est au printemps 1795 que
les chouans
signent un traité de paix avec Hoche et obtiennent la liberté de culte.
Profitant de cette paix pour s'équiper à nouveau ils attendent le
débarquement des émigrés.
Celui ci devient réalité le 17
juin 1795, sur les plages de Carnac. Les cent mille émigrés attendus ,
ne sont que dix milles commandés par Puisaye, Hervilly et Sombreuil
mais
sans les Princes qui se sont abstenus.
Une armée forte de vingt mille
chouans commandés par Cadoudal,
se dirige vers le lieu de débarquement. Mais ce n'était sans compter
avec Hoche, qui alerté par la convention, les repousse dans la presqu’île
de Quiberon. Ne pouvant reprendre la mer, la houle trop forte empêchant
les embarcations d'approcher la côte, ils sont fait prisonniers sur la
plage de Port Haliguen.
La convention refuse la grâce, ils sont passés
par les armes à Quiberon, Auray, Vannes.
Le moral est au plus bas, les
chouans sont traqués par Hoche qui s'efforce de les couper de la
population paysanne en utilisant la politique de la tolérance religieuse.
Un an plus tard, à l'été 1796, ils ont pour la plupart renoncé à la
lutte.
Les Bretons ont la réputation d'être têtus, et ils le prouvent en
1797 car les persécutions religieuses ont repris. Les chouans reprennent
les armes et harcèlent les "bleus" de nouveau. Les méthodes
de prise d'otages parmi les proches des insurgés se répand. Le
directoire veut la reddition complète de ces ennemis de la patrie,
surtout qu'elle est en danger et qu'elle a besoin d'hommes pour défendre
ses frontières .
La guérilla s’intensifie, mais prendra fin en 1800
lorsque Bonaparte rétablit la liberté de culte et met fin à la
conscription ceci en échange de la soumission des chouans.
Le point final
de l'histoire des chouans sera donné par Bonaparte qui fera guillotiner &
exécuter
le 23 juin 1804 Georges
Cadoudal, farouche opposant du futur Empereur.
Georges
Cadoudal, chouan de la première heure tenta par deux fois d’assassiner
Bonaparte (voir Limoëlan).
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