I
Quand
loin, bien loin, de mon Village
Par
un gai matin je m'en fus,
Pour
me boujourer au passage
La
cloche sonnait l'Angélus…
Avec
un air de doux reproche,
Ma
promise essuyait ses yeux…
Mais,
je riais, insoucieux,
Car
mon cœur, ainsi que la Cloche,
Chantait
chantait, l'Angélus des adieux !
II
Quand
je revins on dut m'apprendre
Que
ma Douce, la veille, hélas !
Etait
morte, lasse d'attendre…
Et
la Cloche pleurait son glas.
Tais-toi,
sonneur, à mon approche,
Ou
je vas mourir à mon tour
Car
mon cœur si gros et si lourd
Est,
je crois, le battant de la Cloche,
Qui
bat, qui bat le Glas de mon Amour
Théodore
BOTREL
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