GUITTERNEL
(147 mètres
d’altitude)
(Anciennement
Bel Air)
-origine
cetique :
(Endroit
élevé, dédié au dieu Belenos)
dieu
gaulois, dont le nom signifie «resplendissant», était vénéré lors de
la fête de début de passage au printemps, qui marque une rupture dans
l'année du passage de la saison sombre à celui dela saison
lumineuse. Lors de cette fête, les druides accomplissaient un rituel
consistant à faire passer le bétail entre des feux, en récitant des
incantations, pour le protéger des épidémies, lors de la
christianisation son culte s'est transformé en feux de la Saint-Jean
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Une
crête parcours les limites sud de la localité, l’endroit est l’un
des points les plus élevés de Sévignac. Il n’est donc pas étonnant
que dès le Néolithique des hommes aient recherché ce site afin d’y ériger
leurs monuments.
Dans
sa
revue
de
1893,
la société
d’Emulation des Côtes du Nord, A.Martin & C.Berthelot du
Chesnay nous laissèrent ces notes relatives au lieu :
« Dans
un de nos voyages quotidiens entre Sévignac où nous avions été obligés
d’aller chercher un gîte et le lieu des fouilles,
nous avions été frappés par la présence de trois blocs de
quartzite, à peu près éloignés N. et S., dans l’enclos d’une
petite ferme appelée Bel Air, bâtie au bord de la route, au point
culminant (altitude 147 mètres) de la longue chaîne de collines courant
du S-E au N-O, à la limite des communes de Sévignac et de Rouillac. Nous
arrêtâmes notre voiture à la ferme et la maîtresse du logis à
laquelle nous demandâmes la permission de visiter ses rochers, nous
raconta qu’en défrichant le jardin son mari et ses enfants avaient
trouvés des coins romains ***, et des pierres à fusil qu’ils avaient
vendus à un marchand d’images***. Nous l’engageâmes à faire creuser
au pied des grosses roches, contre bonne récompense. Dès le lendemain
une fouille avait été pratiquée autour du bloc le plus voisin de la
maison et
l’on nous présenta dans un chapeau de paille, ses résultats
fort satisfaisants :
-Deux
hache en diorite gris clair de 0m, 08 et 0m, 09 de longueur, de bonne
conservation.
-Une
lame de silex gris avec une arête dorsale médiane et fort bulbe de
percussion. Longueur : 0m, 07 ; mais la pointe est cassée. Pas
de retouches.
-Un
autre éclat de silex blanchâtre avec bulbe de percussion et croûte
originelle à l’autre extrémité. Longueur : 0m, 045.
-Une
vingtaine de morceaux de poterie. Quelques uns assez importants,
comprenant :
-La
moitié d’un fond en pâte rougeâtre dans laquelle sont sertis des
grains de quartz et des fragments de roche. En dedans, des marques de
doigts, de pouce, très accentuées. Epaisseur variant de 0m, 010 à 0m,
015.
-Autre
moitié de
fond à pâte brune, plus fine, mieux cuite.
-Plusieurs
fragments
de la panse d’un grand vase à pâte noirâtre, contenant autant
de sable et de mics que d’argile. Travail grossier, épaisseur 10 millimètres.
-Morceaux
de panse et d’orifices à bord droits dépareillés.
Le
jour suivant nous apprîmes qu’une nouvelle fouille tentée auprès du
second bloc n’ayant pas donné, dès le commencement, les résultats
escomptés, avait été vite abandonnée et que d’ailleurs les hommes de
la ferme avaient d’autres travaux plus pressés et qu’ils renonçaient,
pour le moment, à continuer les recherches. Les trois blocs reposent sur
la très épaisse couche argileuse qui constitue les sous sol en cet
endroit ; ils ont été apportés là, dans un but qui ne peut être
douteux, celui de recouvrir des sépultures néolithiques. Il est bien
certain qu’en dehors des dolmens, tumulus, menhirs funéraires, il
devait y avoir des tombes plus modestes, cachées sous de simples pierres
isolées, et d’autres peut être sans aucun signe révélateur extérieur.
Les
sépultures de Bel Air, d’après le mobilier de l’une d’elles,
occupent un rang intermédiaire entre celles des puissants de l’époque
et celles des pauvres. Ses pareilles devaient être en très grand nombre
et c’est
à leur destruction, que nous devrons probablement une bonne partie
de ces haches en pierre
que le soc de la charrue et la bêche du cultivateur font encore si
souvent sortir de terre. »
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Familles
présentes à Bel Air :
-Henry
XXème s.
-Lécuyer
XXème siècle
-Guérin
XXème siècle & maintenant
Affleurements
rocheux à l’ancienne ferme dite de Belair
***
C’est ainsi que les paysans des Côtes du Nord désignent généralement
les haches en pierre
***
Les marchands d’images et de vieux chiffons, appelés communément
« Pillotoux », sont les grands dévaliseurs de nos campagnes
bretonnes. Ils opèrent tout le temps pour le compte de citadins, faisant
le commerce des antiquités de toute sorte.
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