I
Un
bruit confus court par les plaines,
Dans
les landiers, sous les taillis ;
Une
voix chante dans les chênes,
Les
châtaigniers, les trembles gris ;
Penché
sur la glèbe bourrue,
Le
laboureur, pris d’un frisson,
Arrête
un instant sa charrue
Pour
écouter cette Chanson ! _
C’est
la Chanson de l’Automne,
Chant
monotone
Et
décevant,
C’est
la Chanson de l’Automne
Que,
par la grand’lande bretonne,
Chante
le Vent !
II
Voici
la saison des veillées :
L’heure
est venue _ on va venir _
Où,
près des chastes fiancées,
On
jasera de l’Avenir …
Mais,
tout à coup, voici que passe
Un
hymne étrange en la maison :
On
ne parle plus qu’à voix basse
Pour
écouter cette Chanson !
C’est
la Chanson de l’Automne,
Chant
monotone
Et
décevant,
C’est
la Chanson de l’Automne
Que,
dans la chaumière bretonne,
Chante
le Vent
|