Par Philippe
Coeuillet (2002).
Terres chaudes, pour terres reposées. " Le tenancier est obligé
d'ensemencer, et labourer, chacune année, le tiers des terres chaudes de
sa tenue, etc. " (Cout. de Bret. Nouv. Cout. Gén. T. IV, p. 413.) Par Alain
Dorbath (2002). J'ai commencé la lecture de "Bégard d'hier à aujourd'hui" que
j'ai acheté la semaine dernière à la mairie de Bégard. J'y ai trouvé en page 43 un élément de réponse :
"Ainsi, on distingue les terres chaudes des terres froides. Ces
terres froides sont cultivées tous les 7 ou 8 ans après écobuage
(l'écobuage consiste à couper la croûte de terre et d'herbe à la houe,
à la laisser sécher avant de la brûler)".
Malheureusement il n'y a rien à propos des terres chaudes. Je suppose
que ce sont celles qui ont un rythme d'assolement plus classique.
J'en profite pour recommander chaudement ;-) ce livre à tous ceux qui
ont des racines dans les cinq paroisses ou trèves de Bégard et qui
veulent en savoir un peu plus sur la vie de leurs ancêtres. C'est, et de
loin, le meilleur bouquin du genre que je connaisse. Et en plus il est
très beau, superbement et très intelligemment illustré. Il a été
publié en 1993 par l'Association pour le Bicentenaire de la commune sous
la direction de Michel Lagadou. Il en reste encore quelques exemplaires en
vente à la mairie de Bégard.
Par Joel Le
Scoezec (2002).
Réponse de Jean Le Tallec dans son livre "La vie paysanne en
Bretagne centrale sous l'ancien régime "
" La terre est considérée sous deux aspects, sous deux formes
pratiquement irréversibles: il existe de la terre labourable, et de la
terre inculte; elles sont appelées respectivement terre chaude ( douar
tomm) et terre froide ( douar yen )
- la terre froide n'est pas sans intérêt: elle servira de pâturage
d'appoint et fournira diverses végétations fort utiles ( bruyères et
fougères pour la litière des animaux, ajoncs pour la nourriture des
chevaux, genêts pour la toiture des maisons, etc.)
- dans la terre chaude, les cultures se feront d'une façon cyclique,
les céréales se succédant selon une rotation triennale:
1°blé noir ;
2° seigle ;
3° avoine.
Seules de petites parcelles situées près de la maison et
bénéficiant d'une fumure intense pourront être réutilisées pour une
même culture d'une façon permanente; c'est le cas pour le liorz kôl (
courtil à choux ) et pour le liorz kouac'h ( courtil à chanvre ).
Voila, vous en savez autant que moi ! Pour le reste, je vous conseille
son excellent livre ! Par Raymond
Brizot (2002). Ces expressions trouvent leur origine dans l'agriculture.
Une terre chaude est une terre qui emmagasine et retient la chaleur du
soleil. La germination des grains est rapide mais elle craint la sécheresse.
exemple: terre plus calcaire qu'argileuse et versant exposé au soleil
(adret)
Une terre froide est une terre plus argileuse que calcaire. Elle
retient mieux l'eau . Sa température est moins élevé . La germination
des graines est retardée mais il y a moins de risque de sécheresse. Les
terres orientées au nord (ubac) sont aussi plus froides.
Dans le bas DAUPHINE (région des ABRETS BOURGOIN MORESTEL) un secteur
est dénommé "Les Terres Froides" par opposition à la
"Plaine de Bièvre" où les terres sont plus chaudes.
Il y a des implications sur les types de culture, sur les types de
constructions (toitures) sur l'urbanisme des villages etc.
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