Par Maurice
OREAL ( septembre 2001).
Contrairement à ce qu'on pense souvent, les feux ne
doivent pas être confondus avec les foyers. En fait c'était à un moment
donné une somme d'argent qui était dûe collectivement par une
communauté, généralement la paroisse. Par exemple, telle année, telle commune devait au pouvoir souverain
pour les fouages, mettons 50 feux. Si le feu était fixé alors à 20
sols, cela voulait dire que cette paroisse devait globalement 20 x 50 =
1000 sols. Ces 1000 sols devaient ensuite être partagés entre tous les chefs de
foyer suivant des critères divers mais qui tenaient généralement compte
et entre autres de l'importance de l'exploitation, de l'état des
récoltes de l'année, du nombre et de l'état des personnes vivant au
foyer, etc. Le but était déjà d'assurer une certaine différence dans
les sommes à payer par tout un chacun en fonction de sa richesse plus ou
moins forte. Une fois le partage fait, le chef de foyer pouvait ainsi se retrouver
devoir, 1/4 de feu, 1/2 feu, 1 feu, etc. Celui qui devait 1 feu avait
alors à payer 20 sols alors que le moins fortuné qui ne devait que 1/4
de feu, n'avait à débourser que 5 sols. Si l'année d'après le feu était porté à 25 sols, l'impôt global
de la paroisse passait à 1250 sols qui était partagé dans les mêmes
conditions que ci-dessus.
Une réformation des feux était dès lors une opération qui consistait
à revoir l'assiette des feux à payer par les paroisses en fonction des
évolutions que celles-ci avaient connues et aussi en fonction de nouveaux
critères décidés par le pouvoir souverain.
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